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J'ai revu "Casanova", dans la période où je terminais La Fondation Popa.
Avec le "Prick up your ears" de Frears - registre plus âpre, plus urbain -, le "Casanova" de Fellini - là où celui de Commencini s'en tient à la chronique d'époque -, dit tout ou presque du désarroi masculin quant à son désir... Dans un tout autre registre, il est un emblème comme on peut le dire du livre "King Kong Théorie" pour le féminin.


C'est le trajet d'un homme dans son rapport au désir, à la passion... L'amour idéal... Rapport amoureux, construction d'une fétichisation comme impuissance au partage, à l'autre... Le mortifère de la jouissance, la peur de passer à côté et de confondre... Se confondre...

Ce film a influencé pas mal de monde sur la forme...Kusturica, Coppola, Kubrick, Terry Gilian, jusqu'à Besson, certains cinéastes asiatiques et à peu près tous les réalisateurs de pub... La mode Fellini semble un peu passée aujourd'hui, comme si on voulait oublier le plus important : la finesse et la profondeur du propos de Casanova.

Traiter du désir masculin, sa complexité, avec la même force, la même lucidité, les mêmes ruptures que le livre de Virginie Despentes, semble salutaire, capital... Pourtant, la grimace, souvent quand on dit qu'il manque ce texte chez les hommes... 


A quoi ressemble notre désir, en quoi quelque chose d'aussi éloigné que la campagne électorale de 2007, le corps social, peut ressembler à la partie immergée d'un iceberg, avec des enjeux plus profonds et plus intimes...


Quant à Lynch, il est marrant de constater que le thème central de "Elephant man" est, à quelques notes près, le thème du générique et de la scène où Casanova danse avec la femme automate... La rencontre des grands esprits sans doute...