Lors de "la soirée orange" de la Fondation Popa, un groupe prend la scène d'assaut comme le feraient les Sparks ou Thierry Lafayette.
Sous cet oeil gourmand, cette barbe intègre, se cache sans doute l'OVNI musical réconciliant le glamrock et la France des années 70. Malgré les apparences, il ne s'agit pas du fils caché de Paco Rabanne mais bel et bien du cultissime Thierry Lafayette, venu de la planète Mars pour nous initier à sa glam-décadence mélancolique. Un CD météorite au compteur, mal capté, mal entendu et malentendus, comme souvent les vraies démarches originales, sans le moindre calcul... Pourtant, des années après, "Le monde merveilleux de Thierry Lafayette" tient plus que la route, on est ainsi plusieurs, comme ça, à se le repasser dans un coin, dans un moment d'isolement.
D'autres ont pris la place, plus malins ou plus cyniques, mais toujours au bout d'un moment revient-on à ce glam mélancolique parce qu'il est sincère et, plus encore, parce qu'on y trouve à la fois un truc de profondeur, de sensibilité, une exigeance de fan par rapport à la musique qu'il aime et qu'il incarne, tout autant qu'une vraie liberté de ton, de vie... En tout cas, dans la Fondation Popa, au même titre que Jonathan Richman, Charles Trenet, Luis Bunuel, Maurice Lemaître, et Buddy Holly, Lafayette a toute sa place...