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C'était un moment de doute, de canicule aussi, et il y avait ce film improbable de Wes Anderson, où un cousin de Cousteau, un peu escroc, un peu blasé, se démenait avec un équipage de grands "blessés de la vie" au milieu d'un environnement aquatique assez cabotin... Toujours l'histoire de ces petites vies qui font comme elles peuvent avec ce qu'on leur donne

Le film donnait une fenêtre, il n'est pas le seul à le faire mais c'était celui-là, à ce moment-là, sur la liberté de ton dans ce que l'on raconte. Bosser pour le cinéma, l'image, peut être un plaisir, une stimulation, comme en ce moment avec Jérôme Boivin, mais il y a également aussi des moments où on a l'impression qu'on se vautre sur vous, sur votre travail, qu'on vous presse comme un citron...

A sa façon "La vie aquatique" n'est pas si éloignée du "réalisme merveilleux" des latinos même si elle prend racine dans d'autres tissus. Cela relève d'une autre mécanique mais, dans les deux cas, il y a le sentiment d'avoir été "ailleurs" et c'est le trajet vers cet ailleurs qui, pour un temps en tout cas, nous reconstitue autrement, avec une autre place pour vivre.