popablog

Ellroy… Bon, je ne vais pas en rajouter sauf que… Le meilleur Ellroy n’est pas un Ellroy, c’est un téléfilm américain diffusé sur la 5 du temps de Berlusconi, avec Frédéric Forest qui enquête sur le Dahlia noir… Toute sa vie, un Désert des tartares en images… Avant de mourir, le flic range ses boites d’archives sans avoir pu trouver la vérité… Avec peu de moyens, bpeu d’effets et d’emphase, le téléfilm rendait compte du métaphysique de la chose bien mieux que le Dahlia d’Ellroy, de façon très droite, sans s’appesantir sur le fait divers…



Il y a eu à l’automne un énième bouquin sur l’enquête, paru chez Albin-Michel, qui propose des pistes un peu plus crédibles que les précédentes tentatives. Où l’on voit, question tissu social, que la réalité dans le LA crapoteux d’après-guerre est bien plus terrible et glauque que celle dont rend compte James Ellroy. Le cahier photos en pages centrales où l’on découvre toutes les vilaines faces mêlées de près ou de loin à l’affaire, voyous, putes et flics compris, est assez parlant.



En tant que lecteur, Ellroy arrive chez moi en 90 jusqu’en 93, 94… Après, il y a le gros bouquin sur Kennedy mais je suis déjà ailleurs… Je repique avec « Ma part d’ombre » que je trouve à la fois parfait et définitif… L’impression d’un sacrifice, qu’Ellroy ne peut plus revenir en arrière après un tel bouquin… ni vraiment aller ailleurs… Tout ce qui vient du noir après, me semble extérieur à ce que j’ai dans la tête. Aujourd’hui, ma proximité d’écritures, d’auteurs de ma génération, est plus orientée vers les auteurs d’Amérique du sud.